À NOUS DEUX, 2025 !

ÉDITO

Laurent Desjars

12/11/20244 min read

Un bilan de l’année ? Pour quoi faire ?

Pour se délecter de ses succès qui ne sont jamais des fins en soi mais seulement des moments de plaisir et une poignée de marches supplémentaires vers son prochain objectif ? Pour s’apitoyer sur ses défaites et s’empêcher de monter un poil plus haut ? Pour tenter l’introspection une fois, comme ça, avec la légèreté des périodes de fêtes, le 14 décembre, alors qu’il serait plus efficace de pratiquer l’exercice régulièrement au cours de l’année ?

Je suis de cette école. L’école du quotidien. Les bilans, je les fais « à chaud », sur le moment, pour redresser la barre quand j’ai fait une erreur ou subi une défaite, et pour répliquer les bonnes recettes quand j’ai remporté un succès. Réchauffer, c’est bon pour les plats en sauce de sa grand-mère. On ne réchauffe pas une sole ou une côte de bœuf de Salers.

Toutes les expériences marquantes de l’année deviennent, par la force des choses, des souvenirs. Mais les souvenirs, bons ou mauvais, ne sont pas du ciment, ils sont les briques qui servent à construire. Alors pourquoi attendre d’avoir un gros tas de briques à ses pieds ? Autant analyser les briques une à une, au fil du temps, pour écarter les matériaux médiocres.

Une fois que vous avez une sélection de choix à votre disposition, qui mature lentement dans votre esprit, vous pouvez améliorer votre manière d’être, votre manière d’appréhender le quotidien professionnel, vos capacités de réflexion, vos capacités d’adaptation, prendre de l’assurance, mieux appréhender les orientations stratégiques, mieux intégrer les fondements de la culture de votre entreprise pour mieux affronter, et de mieux en mieux, toutes les situations.

Ensuite, vous pouvez regarder au loin avec davantage de sérénité, viser l’horizon sans vous faire surprendre par ce que vous allez y découvrir. Tout cela n’est que de l’expérience et de la culture ; et cela se travaille à chaque grande étape. Cela exige quelques efforts. Un brasseur (un bon brasseur, en tous les cas !) fait l’effort de se souvenir des parfums, des mariages heureux, des évolutions du houblon, etc… pour fabriquer sa meilleure bière. Comme le parfumeur s’appuie sur des milliers de souvenirs et des milliers d’essais qui ont été de bons gros fiascos.

Quelqu’un m’a dit un jour que la culture était plus importante que la stratégie. N’est-ce pas ce qui doit guider les événements corporate en 2025 ? N’est-ce pas ce qui doit guider les entreprises, les entrepreneurs, les managers et toutes celles et tous ceux qui contribuent à faire avancer une économie à la peine à travers l’année qui vient ? La culture d’entreprise, dans les moments délicats, n’est-il pas l’enjeu numéro un ? N’est-ce pas ce qui est partagé par tout le monde ?

« L’important n’est pas l’objectif mais le chemin pour y parvenir » disait Lao Tseu. La stratégie n’est qu’une énumération d’objectifs, de méthodes et de moyens pour y parvenir. La culture, c’est partager les mêmes valeurs, les mêmes souvenirs, la même manière de se comporter (pas de penser et de résoudre les problèmes), la même manière la même fierté d’appartenir à une entreprise que l’on aime sincèrement. C’est mettre de l’enthousiasme dans les projets, c’est donner envie de parvenir à quelque chose et de prendre du plaisir à le faire ensemble.

En 2024, l’événementiel ne s’est pas réinventé comme je l’ai encore entendu récemment (et que j’entends depuis des années). En 2024, l’événementiel a inventé, beaucoup, avec succès, a fédéré des milliers de personnes, leur a apporté des morceaux de bonheur et de jolis souvenirs, mais l’événementiel a besoin d’un nouveau carburant au service des entreprises et des Marques.

Un travail sur la culture de l’entreprise ne serait-il pas une bonne piste ? Un élan collectif qui rassemble, fait renaître et nourrit l’enthousiasme. J’ai lu et entendu les tendances qui vont dominer l’année mais aucune ne parlait de ce travail sur la culture, sur le sens de ce qui relie et le sens qui fait que nous nous levions le matin avec le sourire de ceux qui sont sûrs de réussir.

N'est-ce pas cette tendance-là qui doit dominer 2025 ?

Réponse dans moins d’un mois.

Joyeuses Fêtes à toutes et à tous.