ADN CONFÉRENCIER.E.S : L'AMBITION DE LA DIFFÉRENCE
Laurent Desjars
9/22/20225 min read
Trouver un conférencier intéressant, voire inspirant puisqu’il s’agit d’un concept à la mode, est un exercice difficile. En tous les cas, j’ai toujours trouvé ce travail de recherche compliqué mais cela n’engage peut-être que moi. Je suis peut-être seul au monde dans ce cas.
Un petit effort de mémoire : Vous avez un brief, vous imaginez un concept, vous le déclinez sur tous les temps fort de l’événement, vous concevez une mécanique pertinente pour atteindre d’ambitieux objectifs et vous vous dites, en prenant un peu de recul, qu’un peu d’ « ethno-communication », le discours d’une personnalité externe qui a les mêmes préoccupations que votre public, qu’une comparaison judicieuse entre le management et le sport, l’innovation et la sociologie, l’intelligence collective et le chef d’escadrille de la patrouille de France valoriserait indéniablement votre recommandation.
Bonne idée ? Oui, bonne idée.
Vous vous grattez la tête.
Puis vous collez votre téléphone à l’oreille. Vous en connaissez des agences. Vous travaillez souvent avec les mêmes. Parfois, ce sont les derniers que vous appelez parce que le temps vous manque.
Le brief ? Ah oui, le brief. En raccrochant, vous avez un truc de plus à faire.
Et ? Et c’est souvent la loterie. Combien d’entre nous connaissent tous les conférenciers, les pros du TED, les pécha kuchatistes, les sociologues, les chefs d’entreprises disruptifs, les héros des temps modernes ? Combien d’entre nous peuvent identifier la perle au milieu des recommandations dans lesquelles on vous présente des dizaines d’intervenants dont les cachets vont du simple au triple ?
C’est pourquoi les agences existent. Et c’est pourquoi il faut bien les choisir parce qu’elles ont toutes leurs particularités. Elles aussi manquent de temps pour vous répondre, il faut en être conscient.
Et parfois, il faut oser la rupture, oser l’inconnu.
Adrien Tombari a fondé adn conférencier.e.s après quelques années du côté « client ». Il a été directeur des contenus pour le Réseau QG100, avec pour mission de bâtir des programmations pour les grands leaders du Québec (PDG, Vice-Président). Il a également dirigé le service des contenus conférences d’Infopresse. Infopresse ? C’est l’équivalent de Stratégies au Québec. Adrien est franco-tunisien, québécois d’adoption, partagé entre les deux pays. adn conférencier.e.s est le fruit d’un constat : à l’époque où il a monté l’agence, on ne parlait pas assez, selon lui, d’enjeux environnementaux et sociétaux, d’intégration, de diversité, de représentativité des femmes aux postes de leader. Je lui demande si c’était l’entrepreneur opportuniste qui me parlait ? Il me répond que ça avait toujours été ses convictions qui l’avaient guidées, mais qu’il possédait la flamme du créateur d’entreprise.
Adrien a fondé adn conférencier.e.s en 2020. En plein Covid. Mais en deux ans, l’agence a accompli un (petit) miracle. adn conférencier.e.s a accompagné dans le développement de leurs contenus plus de 200 événements et s’est constitué un socle de clients fidèles au Canada, mais aussi en France et en Belgique.
Et pourquoi ce succès ? je demande à Adrien. « On voit toujours les mêmes têtes et on entend toujours les mêmes discours, me répond-t-il. C’est pour cette raison que je prends la peine d’écouter, que je prends la peine de réfléchir, d’aller au-delà de mon réseau si je pense que nos conférenciers sont hors sujets, même sur des sujets parfois niches. Nous devons comprendre la demande avant tout pour donner à nos clients la réponse la plus pertinente. » Et tu as des limites en termes de sujets ? Pas vraiment. Évidemment, puisque nous avons décidé de travailler avec une petite équipe d’intervenantes et d’intervenants plutôt que d’être une usine à saucisses de conférencières et de conférenciers, il arrive que certains angles ne puissent pas être couverts par nos experts. Dans ce cas, et si nos clients le désirent, nous pouvons nous charger d’effectuer une recherche complémentaire pour eux. Mais de façon générale, notre « catalogue » a pour objectif de couvrir les sujets qui nous semblent d’importance, ceux d’aujourd’hui, mais aussi ceux de demain : santé mentale, de la protection de l’environnement, de l’intelligence collective, tous les grands enjeux sociétaux… » Je ne vais pas vous dresser la liste. Elle est longue et il me reste peu de mots pour éviter les cinq minutes de lecture.
Adrien ajoute qu’il existe dorénavant une vraie famille adn. 50 % de nos conférenciers sont issus de la diversité et il y a beaucoup de femmes. Tout le monde doit être représenté. Ce que nous évitons, c’est d’être dans une dynamique de starification de l’agence. »
adn conférencier.e.s a pour ambition de se développer en France et en Belgique. Je me demande s’il y a encore de la place. Je me demande… Mais Adrien a un sérieux avantage si toutefois vous lui confiez une problématique. Il n’a pas été une sorte d’agent de personnalité, d’impresario de stars plus ou moins à la mode, il a été un directeur de la communication, un directeur des contenus. Il prend soin de votre brief. Il comprend toutes celles et ceux qui écrivent des recommandations.
J’ai bien aimé notre conversation. J’ai bien aimé son énergie et la sonorité de sa voix, le reflet de son ouverture.
Je ne suis pas en train de vous dire qu’adn conférencier.e.s est mieux ou moins bien, je ne porte pas de jugements de valeur. Je dis simplement qu’adn conférencier.e.s débarque en France avec une approche différente et avec des atouts qui peuvent bousculer toutes nos petites habitudes. L’histoire nous le dira. En attendant faites un petit tour sur le site, ça donne une bonne idée… Ou de bonnes idées.
Laurent Desjars