CETTE ANNÉE, J’AI EU LE SENTIMENT D’AVOIR ÉTÉ UTILE

12/21/20234 min read

J’ai eu beaucoup de chance cette année.

J’ai eu la chance de me dire, quasiment tous les jours en posant le pied hors de mon lit, que je faisais quelque chose d’utile. Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu mon métier sous son visage le plus radieux, le plus positif, le plus précieux. Avec les années et toutes ses expériences qui vous laissent la bouche sucrée ou tapissée d’amertume, que l’événementiel ne servait à rien, excepté plomber l’empreinte carbone des entreprises et faire dire n’importe quoi pourvu que ce soit en musique, en lumière, sur une scène pleine d’artifices.

Oui, cette année, j’ai connu le meilleur de la communication événementielle. J’ai enfin reconnu le métier que j’avais choisi il y a quelques années. J’ai aidé modestement à la réussite d’opérations à la fois passionnantes et véritablement utiles. Je me suis investi au sens propre du terme pour remplir la mission que l’on m’avait assignée et je n’ai pas compté mon temps et mon énergie pour atteindre les objectifs que nous avaient fixés les puissances organisatrices.

Pour un groupe mutualiste, j’ai travaillé des semaines à la réussite de leur Assemblée Générale. Je rappelle ici qu’un mutualiste, pour ceux qui ne le saurait pas, n’est pas une entreprise capitaliste au sens premier du terme. Ce sont des femmes et des hommes qui choisissent de se regrouper avec pour unique objectif de mieux se protéger, de mieux se prémunir contre les aléas de la vie.

A ce moment de l’article, vous pourrez me rétorquer : « mais en quoi est-ce plus utile que la convention d’une compagnie d’assurance ou d’une banque ? » Et vous aurez raison de vous poser cette question. Eh bien, c’est simplement une question de vision. Nous avons toutes et tous notre manière d’envisager le monde et notre environnement et toutes ces visions sont respectables et constructives ; elles nourrissent un débat quotidien qui nourrit lui-même les avancées économiques et sociales.

Pour ma part, je suis accro à la solidarité et à l’entraide. Je l’avoue volontiers : j’ai une sympathie particulière pour le mutualisme qui ne rend de compte à aucun actionnaire et dont le seul but est de faire bénéficier d’une protection de qualité au plus grand nombre. C’est sans doute pour cette raison que je me suis senti utile au service de ce jeune groupe, plein d’ambition et bâti autour d’une certaine idée de la société.

L’autre opération à laquelle j’ai contribué avec la même envie et le même enthousiasme a été la journée du nucléaire organisée par un collectif regroupant des universités, des collèges, des lycées, le GRETA, EDF et bien d’autres acteurs de la filière nucléaire. Cette journée était destinée à promouvoir la filière qui doit, et ce n’est pas une mince affaire, recruter environ des milliers de talents, pour l’ensemble des métiers.

Une journée consacrée à promouvoir tous les métiers du nucléaire avec une matinée « forum et rencontres » entre des élèves et des entreprises, et une conférence, l’après-midi, avec un bilan de ce qui a déjà été réalisé jusque-là et une partie prospectiviste, servant à donner une vision dégagée du futur de la filière, le tout entrecoupée de témoignages séducteurs à propos des carrières proposées.

L’intervention de décideurs et de financeurs a occupé une part importante du dispositif de communication et, j’en suis convaincu, a permis de fixer l’intérêt d’une partie du public présent dans le grand théâtre qui a accueilli l’événement de l’après-midi. Merci à eux, même si la ministre de l’enseignement supérieur a brillé par son absence.

Cette journée manquait cruellement de moyens financiers, malgré son importance annoncée, mais ce manque a été largement compensé par une implication des équipes organisatrices, pédagogiques, par l’implication de toutes les entreprises, l’agence de communication et, bien entendu, par la mienne. Je n’évoquerais pas la compatibilité des humeurs, l’ambiance sympathique, les caractères conciliants, les esprits vifs, prompts à trouver des solutions rapidement plutôt que de se répandre en plaintes et autres questions ouvertes et sans réponse. J’évoquerai simplement une synergie façonnée par l’envie.

Il y a parfois des missions qui dépassent le cadre purement professionnel et qui vous invitent à impliquer autre chose que le simple fait de gagner de l’argent. Lors de cette opération, ce fut le cas.

J’ai travaillé sur bien bien d’autres projets, plus légers, avec le même enthousiasme, mais j’avais envie de vous parler de ceux-là parce que finalement, ce sont ceux qui concernent tout le monde.

J’en profite pour remercier toutes celles et ceux avec qui j’ai travaillé depuis le mois de janvier.

Bonnes fêtes à toutes et à tous.

Laurent Desjars