COMMENT L'ATELIER FELLETIN FAIT DU BEAU AVEC DU SAVOIR-FAIRE ET BEAUCOUP DE PASSION

12/21/20234 min read

Cela faisait longtemps que je n’avais pas arpenté les allées de Heavent en prenant du plaisir à flâner. Cela faisait un certain temps que je n’avais pas pris le temps de parler avec les exposants, de leur demander qui ils étaient et de quelle manière ils appréhendaient leur métier. Cette année, je n’ai été déçu ni par la qualité des conversations que j’ai pu entretenir aux quatre coins du hall B de la Porte de Versailles, ni par l’enthousiasme de mes interlocuteurs, et encore moins par la qualité des stands.

Celui de l’Atelier Felletin est l’un de ceux-là. De la générosité, un savoir-faire évident, une conception dans l’air du temps, des finitions soignées, des rires, du mouvement et une certaine énergie positive m’ont happé alors que je discutais avec une directrice de production de mes amies. Paré d’un grand sourire, Victor Felletin vient à ma rencontre. Victor est architecte d’intérieur et scénographe. Il a ajouté la corde « décorateur » à son arc par « goût de la matière » Nous faisons rapidement connaissance, nous papotons et décidons de nous rappeler pour parler scéno et déco avec un peu plus de profondeur. Ce que je retiens en première impression, c’est la passion avec laquelle il parle de son métier et de sa société.

Victor est un amoureux des palettes graphiques autant que des marteaux et des agrafeuses, des logiciels 3D autant que des jolis tissus et des impressions de qualité. Sa carte de visite, un logo Atelier Felletin en noir sur un fond noir, évoque Pierre Soulages et son obsession de l’influence de la lumière sur son œuvre. Au bout du fil, Victor acquiesce. Il ne s’agit pas d’une coïncidence. Il aime le peintre et il aime également le Brutalisme (n’y voyez rien de violent, il s’agit d’un courant architectural aux formes simples et brutes, comme le Parlement bulgare à Sofia, par exemple). Ses goût personnels en matière artistiques ont certainement une influence sur son travail au quotidien.

J’en demande davantage.

Victor m’explique qu’il aime travailler la matière et qu’il inclut volontiers la lumière dans cette catégorie. Tout change avec la lumière. Un lieu quelconque devient unique. Un décor magnifique, mal éclairé, devient sordide. Et la lumière peut sublimer ce qui est déjà esthétiquement réussi. « J’aime jouer avec l’ombre et la lumière pour caresser l’imaginaire du public » me dit Victor. Je suis d’accord avec lui. Les scénographes doivent avoir le sens de la mise en scène. Scénographie, décoration, technique doivent s’articuler entre elles pour créer du mouvement, pour offrir des centaines de possibilités à tous ceux qui racontent les plénières, les reveals, les soirées. Déco, lumière et vidéo sont intimement liées et sont autant de facteurs qui propulsent la créativité sur la planète satisfaction client. Et ce n’est pas qu’une question de budget.

Et justement ! L’Atelier Felletin s’est rapproché d’une société de technique, 109, pour des raisons d’affinités d’abord et parce qu’une association technique/ déco, leur apparaissait évidente. Pourquoi ? Pour l’émulation, la complémentarité, l’efficacité. « Nous faisons face, comme tout le monde, à une grande accélération. Nous disposons de moins en moins de temps sur les projets et le niveau d’exigence reste le même, pour le client final comme pour nous » argumente Victor. Pour extraire rapidement des idées de nos têtes, l’interaction est un gage de rapidité et d’efficacité. Quoi de mieux que d’être deux pensées complémentaires pour concevoir les projets et les produire ? « Nous prenons plaisir à travailler ensemble mais les grands bénéficiaires de notre collaboration, ce sont nos clients » me dit Victor.

L’Atelier Felletin est encore jeune mais elle parvient peu à peu à atteindre une vitesse de croisière appréciable. De nombreuses agences lui font confiance et ils ont travaillé pour des Marques prestigieuses, aux produits prestigieux qui ont forcément des exigences au niveau de tout ce prestige.

« La passion, ça fait briller les choses » conclut Victor. Ce à quoi j’ajoute, la créativité et le savoir-faire. Devant son ordinateur comme dans un atelier.

Laurent Desjars