CROYEZ-VOUS AUX TENDANCES ?

2/22/20233 min read

En 2023, quel que soit le site que vous consultez au hasard de vos rebonds sur le web, c’est l’avènement de la RSE, le passage à l’acte, enfin, après de longs discours, la prise de conscience profonde et définitive, l’avènement du geste vert et de l’éco-conception qui trustent les longues listes des tendances événementielles pour 2023.

Aucun besoin de regarder dans une boule de cristal, il suffit simplement d’écouter ce qui se dit autour de vous et de lire les briefs.

Heureusement, ce n’est plus une tendance, c’est devenu un mouvement de fond. Les exercices imposés débouchent souvent sur du positif. Sur des changements de comportements bénéfiques, sur des évolutions de point de vue qui vous font oublier ce que c’était l’avant et que ce n’était pas mieux, avant. Souvenez-vous de l’interdiction de la cigarette dans les restaurants, dans les boites de nuit, dans les avions ! Souvenez-vous des lois sur la parité en 1999, en 2014 ?

L’odeur du tabac froid vous manque ? Les femmes ont-elles pris une trop grande place dans la société ?

A vous de juger. Pour ma part, je ne crois pas. Espérons simplement qu’il en ira de même avec la RSE.

En 2023, autre tendance annoncée, tous les sites professionnels le disent, l’événement sera digital, hybride, quelque chose dans ce goût-là. En tous les cas, on vous affirme que la technologie va prendre une place de plus en plus importante, que les métavers vont devenir une super alternative à la réalité. Et que ce sera même les publics qui vont choisir leur événement et l’expérience qu’ils vont vivre. Là encore, est-ce une tendance ? Ne sommes-nous pas en train d’assister à un grand tri entre les événements d’entreprise essentiels et les simples réunions ? Les entreprises ne sont-elles pas en train de redistribuer leurs budgets de communication vers les événements qui ont du sens ? Ne sont-elles pas en train de redéfinir ce qu’est l’essence même du média événement ?

Une question à se poser. Mais il y en a encore beaucoup.

En 2023, la data sera tendance.

A quoi cela sert dans un événement interne ?

En 2023, ce sera tendance que vos publics s’engagent.

Pour leur marque préférée ?

Pour leur entreprise ?

Et de quelle manière s’engageront-ils ? Une photo sur Insta ?

Je pourrais noircir des pages entières de tendances qui ne sont souvent que de gros marronniers sans fruits.

Je lis tout cela avec distance. Je sais que rien n’est prévisible et qu’il reste, de toutes façons, une part d’imprévu qui fait la beauté émotionnelle de ce métier.

Ce qui se passe sur une scène, devant un public, relève de l’alchimie, du jeu subtil entre la créativité, la magie du lieu, la compo de l’équipe et la relation de confiance entre une entreprise et son agence.

En 2023, je pense que la tendance devra être à la séduction. Un événement, quel qu’il soit, doit avant tout séduire pour conquérir et susciter l’engagement. Séduire est un préalable incontournable.

Quoique vous ayez à dire, quoique vous ayez à vendre, quoique vous souhaitiez faire entendre, vous devez vous glisser dans la peau de ceux que vous devez conquérir. Alors oui, la data peut vous aider à comprendre, à déterminer des profils, à prédire l’imprédictible… mais je reste attaché à la magie du live. A ce moment où l’on se jette à l’eau avec conviction et que l’on constate avec bonheur que ça fonctionne. Mais je suis un grand idéaliste.

En revanche, et ça c’est une tendance (vous me direz que je joue sur les mots), la vitesse d’exécution s’est accrue. Depuis quelques mois, et 2022 en a été, à mon sens, un point de bascule notable, il y a eu une grande accélération. Les événements doivent être conçus plus vite, allez plus haut et frapper plus fort. Est-ce l’effet des Jeux Olympiques qui approchent ou un cruel manque de temps généralisé ?

Pour conclure, vous pouvez me mettre au parfum de toutes les tendances, je pense que les tendances sont le résultat de votre propre expérience, le ressenti de vos propres expériences. Une vision globale de la communication événementielle est illusoire, parce que les gens ne veulent pas vivre ce que vivent leurs semblables. Mais cela n’engage que moi.

Le mois prochain, nous parlerons d’expérience. Si vous le voulez bien.

Laurent Desjars