DESIGNER, SCÉNOGRAPHE POUR L'EVENT, PLASTICIEN, SCULPTEUR, ON PEUT ÊTRE TOUT CELA À LA FOIS ?

Dans la série, j’aime la scénographie et les scénographes, je vous présente Olivier Valla, avec qui j’ai collaboré à de nombreuses reprises. Moi, je sais qu’il a du talent et que nous avons gagné de nombreux projets ensemble. Mais pour vous, consacrer quelques secondes à lire ces quelques lignes, c’est une occasion de faire sa connaissance et de découvrir son univers.

Tu te présenterais comment si tu passais à la télé ?

Je suis à la croisée du designer, du scénographe, du plasticien, du sculpteur. Ébéniste de formation, je vis depuis toujours une histoire d’amour avec la matière. Toucher, caresser, sentir un matériau sont des expériences sensorielles qui m’inspirent. Mes recherches sur l’image et l'objet en tant que directeur artistique dans des agences de communication m’ont amené à explorer et exploiter toutes les ressources de l’informatique, que ce soit pour le web, la vidéo, le multimédia ou l’impression (print ou 3D). La scénographie événementielle m’a permis de fusionner toutes ces approches pour développer mes propres intentions artistiques.

Quelle est ta philosophie dans le travail ?

En événementiel, on me demande un produit réponse. Le travail consiste donc à répondre au mieux a la question posée en termes de sens, de budget et d’efficacité. L’écoute client est primordiale au départ, mais dans un événement, je ne suis qu’un des rouages de l’équipe. Et cela se traduit souvent par écouter le mieux possible le DC, le planneur strat ou le chef de projet.

Tu te sens plus artiste ou technicien ?

Les deux vont de pair. Sauf que pour la créativité, il n’y a pas de limite alors que pour la technique ça se limite aux connaissances du moment.

Quel est le projet le plus incroyable que tu n’as jamais réalisé ?

En fait, je ne peux pas en parler parce que j’ai signé des clauses de confidentialité 😊. Disons que c’est un projet en rapport avec le luxe. Le budget était important, on avait les moyens de délirer, le client me laissait beaucoup de latitude. Le projet était sublime mais c’est la vie. On ne peut pas tout gagner.

Quel est celui auquel tu ne croyais pas et qui a bien marché ?

En général, lorsque je ne crois pas à un projet, il passe rarement. Et j’ai remarqué que souvent c’était des projets ou il y avait beaucoup trop de donneur d’avis, ce qui fait qu’au final on se retrouve avec un projet dilué, sans caractère. A force de vouloir contenter tout le monde, on crée un produit fade et insipide. Je préfère une petite équipe qui crée un event avec un vrai parti pris, une direction claire. Au moins si on se plante, on n’a rien à regretter.

Tu fais des concours d’œuvres d’art ?

Depuis toujours, je crée ce que j’appelle mes « produits-question », distincts de mes « produits-réponse », fruits de la commande d’un client.

Ces « produits-question » naissent d’une idée totalement incontrôlée qui me traverse l’esprit. D’inspiration « figuration symbolique », ces objets naissent de mes réflexions sur la nature, l’homme, sa place dans le monde, le temps qui passe, l’espace et le temps. Mon crédo : sortir du cadre, décaler la vision, regarder sous un angle nouveau, modifier les perspectives, éclairer les ombres. Le tout, en essayant de donner toute leur force aux formes simples et d’inventer des mondes poétiques, oniriques, humoristiques… Je veux garder le regard d’enfant que je porte sur tout ce qui m’entoure.

Le dernier réalisé ?

Une installation au musée de la Révolution à Vizille à côtés de Grenoble. Il s’agit d’un hommage à l’histoire du domaine, à la Révolution française et une projection vers l’avenir à travers quatre sculptures flottantes sur le canal, devant le château.

On peut le voir où et jusqu’à quand ?

Au domaine de Vizille jusqu’à fin septembre.

Le dernier réalisé ?

Une installation au musée de la Révolution à Vizille à côtés de Grenoble. Il s’agit d’un hommage à l’histoire du domaine, à la Révolution française et une projection vers l’avenir à travers quatre sculptures flottantes sur le canal, devant le château.

On peut le voir où et jusqu’à quand ?

Au domaine de Vizille jusqu’à fin septembre.

Tu dirais quoi à quelqu’un qui débute dans le métier ?

Vas-y a fond, même pas peur 😊

Laurent Desjars