ÉVÉNEMENT D'ELLES AUX JO PARIS 2024 : SPORT ET CULTURE, LE MARIAGE D’AMOUR QUI A FAIT LE SUCCÈS DE STATION AFRIQUE
LAURENT DESJARS
9/18/20246 min read
Il y a deux ans, je rencontrais Peggy et Anne, les deux directrices associées de l’agence Événement d’Elles, et depuis, j’ai le plaisir de travailler pour elles, et avec elles, sur des sujets souvent passionnants, ou qu’elles rendent passionnants en les évoquant avec une passion communicative.
La passion, justement !
Nous avons gagné quelques projets et nous en avons perdu d’autres. D’un cheveu, chaque fois. Mais c’est la vie des agences événementielles, je ne vous apprends rien. « Il y a de la casse et nous n’y pouvons rien » me disait l’un de mes anciens boss, un homme brillant qui a éclairé mes jeunes années dans le métier avec sa pertinence et son exigence professionnelle.
Anne et Peggy font partie de ces professionnels que l’on qualifie d’« exigeants », ce qui n’a rien de péjoratif sous ma plume. Quand on est exigeant envers les autres, c’est que l’on est exigeant envers soi-même et c’est un formidable moteur pour dépasser ses limites intellectuelles, pour passer du commun au formidable, pour apporter de vraies réponses plutôt que des solutions banales aux problématiques qui nous sont soumises au quotidien.
Peggy et Anne sont exigeantes envers elles-mêmes autant qu’envers leurs partenaires pour la satisfaction de leurs clients, avant tout. Elles sont exigeantes parce qu’elles souhaitent délivrer le meilleur, pour leurs clients et pour elles-mêmes, et puis, j’allais oublier, elles sont déterminées. Une détermination solide. Inébranlable.
Depuis des mois, dans nos réunions, au téléphone, sur des opérations, elles parlaient des Jeux Olympiques comme s’il s’agissait d’un ami de longue date. L’une comme l’autre voulait participer, de quelque manière que ce fût, à la grande fête olympique qui allait se dérouler à Paris. C’était comme une sorte de fil rouge. On se voyait, elles m’en parlaient avec des étoiles dans les yeux et de l’appétit dans la voix. Elles y croyaient, toutes les deux et, je dois avouer que je me suis mis à y croire aussi.
Elles ont participé à deux ou trois appels d’offres, sans succès. Elles se disaient déçues après chaque défaite mais sans jamais sembler vouloir capituler, malgré l’énergie déployée, malgré les heures de réflexion, de brainstorming, malgré les investissements financiers dans les images et la scéno, malgré tout. Elles paraissaient toujours regarder au loin pour vérifier qu’il n’y ait pas une porte à ouvrir après toutes celles qui s’étaient refermées devant leur nez.
Chaque fois, je ne savais quoi dire. Les autres projets tenaient une place importante, Événement d’Elles avait remporté une opération de motivation sur une année pour France Télévisions autour des JO, du sport, de l’esprit d’équipe… Alors… Pourquoi pas le grand bain ? Qu’est-ce qui avait péché ?
Et puis un jour comme n’importe quel autre, Peggy me dit au téléphone qu’elles avaient remporté l’appel d’offre pour Station Afrique, l’opération JO 2024 de la mairie de l’Ile Saint-Denis.
Il ne s’agissait pas simplement d’une fan zone avec un peu de scéno, un peu de technique, un peu de gens. Non, il s’agissait de la présence des comités olympiques de 24 pays africains, de la présence du Sénégal qui organisera les prochains Jeux mondiaux de la jeunesse, de monter un festival mêlant sport et culture, toutes les cultures des pays d’Afrique conviés par la mairie de la ville de l’Ile Saint-Denis. Il a été question de produire non pas 4 concerts, comme il était prévu au départ, mais 17, avec des artistes locaux, des artistes nationaux et des stars internationales dont il a fallu gérer la venue au quotidien. Youssou N’Dour, Magic System, Wu Tang Clan, Sékouba Bambino se sont ainsi produits sur la scène de Station Afrique pour le plus grand plaisir des publics. Chaque jour, un pays était à l’honneur et mettait à l’honneur sa culture et ses artistes. Mille ambiances au service d’une seule volonté : apporter de bonnes vibrations à tous les invités.
Comment une commune de 8500 habitants en Seine-Saint-Denis avec 85 nationalités différentes, a pu organiser une telle opération ? Comment a-t-elle pu attirer des délégations de pays africains et des comités olympiques de 25 pays ? Comment des stars internationales ont-elles accepté de se produire à Station Afrique ? La réponse est simple : le Marie Mohamed Gnabaly bien entouré par son conseil municipal travaillait sur le montage de ce projet depuis déjà deux ans et souhaitait faire de ces jeux un tremplin pour sa ville, rendre fiers ses habitants et faire rayonner le continent africain au travers de sa culture, de ses athlètes. Et puis, il n’y a pas de mystère : ils ont choisi une bonne agence, une agence concernée, impliquée, expérimentée et… passionnée. Dans ce dossier, à entendre Peggy, Anne, et toutes celles qui ont participé à ce succès, la volonté de faire plaisir et de se faire plaisir a guidé l’agence et ses clients à chaque étape du projet. Station Afrique était une aventure. Et c’est de cette manière que l’opération a été vécue et qu’elle m’a été racontée.
Événement d’Elles s’est associée à B Live pour la partie technique parce qu’ils ont la particularité d’être des spécialistes du festival. J’en ai parlé plus haut, Peggy et Anne s’étaient bien entourées. A l’équipe de l’agence, qui a répondu présente, des freelances et des prestataires, des pointures en production, en logistique, en sécurité, en techniciens, bref, tous les corps de métier qui sont indispensables à la bonne marche d’événements grand public, ont constitué l’équipe d’une centaine de personnes environ.
Station Afrique avait également misé sur l’esprit familial avec des attractions aquatiques, des animations pour les enfants, ambiancées par les associations de la ville et les partenaires des JOP 2024, ses food-trucks, son stand « sensation » avec une nacelle qui hissaient les gens à 14 m au-dessus du sol. Et plein d’autres choses qui ont ravi les visiteurs. De grosses affluences à chaque date, même les jours de grosse chaleur.
Et le sport dans tout cela ? Une fan zone « chill » avec son écran géant et ses chiliennes JO 2024 estampillées Ile Saint-Denis. Mais, bien entendu, l’ambiance et l’émotion, que seul le sport peuvent offrir, furent les invités VIP de ces semaines mémorables.
Des milliers de personnes se sont pressées à « Station Afrique », même moi qui voulait goûter un peu de cette atmosphère sucrée et exaltante. En écrivant ces quelques lignes, j’ai tenté de la retranscrire, pour vous, histoire de faire un joli au revoir à ces Jeux qui nous ont régalés.
Les Jeux et Station Afrique sont déjà des souvenirs qui s’éloignent à mesure que les autres arrivent. Je pense que Peggy et Anne avaient déjà la tête ailleurs à la fin du démontage. Elles me parlaient déjà des Jeux d’Hiver qui auront lieu en France en 2030. Ce n’est que dans 6 ans, me dit Peggy, avec un sourire malicieux. Et je sais tout de suite que ce n’est même pas une blague.
RETOUR EN VIDÉO SUR LE MONTAGE DE STATION AFRIQUE
crédit photo : Romain Renard
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crédit photo : Romain Renard
Le 19 juillet, je me suis rendu pour la première fois sur le lieu de Station Afrique. Toute l'équipe d'Événement d'Elles était sur le pont pour assurer le montage des trois zones de Station Afrique. J'ai réalisé une petite vidéo pour immortaliser le moment, parce qu'il est rare que l'on parle de montage.
Merci à Peggy qui a bien voulu répondre à mes questions.