SHOKY VAN DER HORST, BIEN DAVANTAGE QU'UNE PHOTOGRAPHE, UNE PHOTOGRAPHE "TRÈS" PSYCHOLOGUE...

Laurent Desjars

6/17/20224 min read

Ah ! Linkedin…

Que de trésors cachés au milieu d’un fatras de considérations nombrilistes, autocentrées, vulgairement narcissiques. Lorsque l’on déroule le fil de l’application bleue et blanche, d’un index nerveux ou d’un pouce indifférent, nous sommes submergés par le flot incessant, le clou qui chasse l’autre clou, l’info qui se consomme, se consume et que l’on oublie aussitôt. Que fait l’algorithme ? Quel est son but ? Qui veut-il nous montrer et que veut-il nous démontrer ?

Parfois, je suis perdu et un peu lassé. Et puis, le regard est attiré par une belle image. Pas la énième illustration d’une citation du Dalaï Lama, ni l’image étrange et un peu criarde d’un nouveau métavers sorti de studios obscurs, mais le portrait d’une femme qui semble sortir d’elle-même, exposer toutes ses beautés, vivre une expérience bénéfique. Un petit bonheur pour elle et, du coup, pour tous ceux qui la regarde.

Même si la photographie est minuscule sur mon Iphone, elle semble conquérir mon écran, comme tous les autres portraits qui l’accompagnent, tous ces visages qui semblent, eux aussi, se délecter du moment. Je suis un peu jaloux de ne pas me trouver à leur place. Alors je prends contact avec la photographe, Shoky Van Der Horst, l’auteure de toutes ces photographies.

Après quelques jours, Shoky réponds à mon message dans lequel je sollicite une interview pour ma newsletter. Nous parlons quelques instants, j’ai l’impression d’être maître de la situation et je me rends compte, quelques minutes après avoir raccroché, que c’est Shoky qui m’a interviewé.

Un long moment, je me sens bien, je me dis que je vais faire un bel article et que les lecteurs seront forcément sous le charme de ses photographies. Shoky, avec la plus grande prudence, m’avait dit que ses clients, ses amis, tous ceux qui la connaissent, l’appelaient la photographe très psychologue.

Je regarde à nouveau les photos avec l’envie irrépressible de me faire photographier. Pas pour avoir une photo à coller sur ma carte d’identité ou pour satisfaire mon amour de moi-même mais simplement pour me voir.

J’ai lu quelques posts de Shoky. Je vous en cite un, au hasard.

Vous avez un syndrome d'imposteur ? Et bien amenez-le lors de la séance photo. Je l'installerai sur une chaise avec une BD et un verre de limonade.

Oui, c'est ce que je dis à mes clients. Et ça marche !

Pas si simple ? Et pourtant c'est en le nomment et en le déposant physiquement qu'il se passe quelque chose

Oui ! Il y a un changement... instantanément.

Pourquoi ?

Libéré ne serait-ce qu'en apparence de ce regard jugeant, vous laissez la place à vous-même ! Oui ! Mon objectif est de vous faire émerger.

De faire ressortir ce qui est "en vous" !

Votre unicité, votre singularité... Votre talent ! Nul besoin d'être quelqu’un d’autre, bien au contraire… Vous êtes parfait tel que vous êtes : Parfaitement imparfait, humain ! Être soi-même… C’est ce que nous faisons le mieux !! Et c’est là que nous sommes les meilleurs et les plus heureux :):)

J’ai pensé comme vous en la lisant (et elle écrit beaucoup). Je me suis dit qu’elle en faisait peut-être un peu trop, Shoky. La seule différence avec les préjugés, c’est que j’ai décroché mon téléphone et j’ai passé un moment important, un moment lors duquel je n’avais pas envie de me dissimuler derrière des phrases creuses et les attitudes hautaines de celui qui a tout vu, tout compris, qui n’a besoin de personne pour savoir. Tout sur tout et sur lui.

Vous êtes certainement en train de détailler les photos, de vous interroger sur la personnalité de chacune des personnes qui ont posé pour elle. Vous vous demandez ce qu’ils se sont dit ? De quoi ont -ils parlé pour obtenir ce résultat ?

Vous vous demandez également ce qu’un article à propos du studio Le Bon Portrait vient faire dans ces colonnes ? Ne dois-je pas parler de communication événementielle ?

Si vous lisez ces lignes, vous aurez certainement l’idée d’un séminaire de Codir, d’une séance qui dépasse les Studios Harcourt, d’une conversation avec Shoky Van Der Horst pour savoir celle qu’elle peut vous proposer.

Vous allez voir. Vous ne serez pas déçus. Les personnes (et notamment une artiste) qui s’intéressent vraiment aux autres sont tellement rares de nos jours.

Laurent Desjars